Dans son édition 2020 de la série « Les 300 plus riches de Suisse », le magazine Bilan a consacré un dossier sur la philanthropie et la forte mobilisation des donateurs pour la santé, renforcée par le contexte d’urgence sanitaire actuelle. Etienne Eichenberger a contribué à ce cahier en revenant notamment sur la collaboration de la fondation qu’il préside Swiss Philanthropy Foundation avec l’Organisation mondiale de la Santé et la Fondation des Nations Unies dans la mise sur pieds d’un fonds d’urgence international de lutte contre la COVID-19.
«Ils avaient un partenaire américain, mais ils cherchaient un partenaire européen. L’idée d’avoir une fondation au cœur de la Suisse faisait du sens. Swiss Philanthropy Foundation permettait un partenariat avec 20 fondations dans autant de pays. Ce qu’on a amené, c’est l’agilité d’une structure avec un réseau et une communauté », précise Etienne Eichenberger, Président de Swiss Philanthropy Foundation.
Dans le contexte et les conditions actuels, il est souvent complexe de mener des actions d’envergure en cas d’urgence planétaire, d’où le besoin de recourir à des financements nouveaux, comme en témoigne Thomas Zeltner, ancien Directeur de la santé publique à Berne et ancien chef de la délégation suisse à l’OMS : « L’augmentation des défis sanitaires globaux engendre des besoins de réaction rapide […] la mise en place de réponse concertée est d’autant plus fondamentale. Mais les pays membres n’ont jamais trouvé de consensus pour augmenter les ressources ».
La philanthropie apparait alors comme une des solutions alternatives et complémentaires pour faire face à aux défis de santé majeur et urgent. Aujourd’hui en Suisse sur les 13 293 fondations répertoriées en 2019, 21% étaient actives principalement dans le domaine de la recherche (notamment médicale) et 10% dans le domaine de la santé publique, soit près d’un tiers du total des fondations.
«Beaucoup de gens se demandent ces derniers mois, alors que beaucoup d’organisations ont dû improviser, combien une approche avec financement avec des fonds dédiés permet une réaction efficace. Ce que j’ai observé, c’est que le partenaire doit soutenir, avec des fonds non dédiés et avec une marge de manœuvre pour réagir, les causes qui peuvent émerger soudainement, comme c’est le cas avec l’urgence sanitaire de cette année », observe Etienne Eichenberger.
En effet, le fonctionnement classique de la plupart des fondations philanthropiques prévoit des buts précis , ce qui sous-entend une rigidité sur la dévolution des fonds. Or, dans le domaine de l’urgence, humanitaire, sociale et sanitaire, les organisations de terrain ont parfois besoin de moyens pour réagir très vite.
Pour faire face à ces enjeux, le modèle fonds abrité collaboratif fait partie des alternatives existantes aujourd’hui en Suisse et à l’étranger. Ces derniers mois Swiss Philanthropy Foundation a ainsi créé trois fonds sur des problématiques d’urgence. Flexible, structuré et garant d’une rapide et rigoureuse exécution, le fonds abrité est une solution alternative rapide en faveur d’actions pérennes.
Nous vous invitons à consulter le dossier dans son intégralité : « La philanthropie vient au secours de la santé« .