Le journal AGEFI a consacré, dans son édition du 24 novembre 2021, un dossier spécial à la philanthropie. L’occasion pour Aline Freiburghaus, Directrice romande de SwissFoundations, et Sabrina Grassi, Directrice générale de Swiss Philanthropy Foundation et co-vice-présidente de SwissFoundations, de s’exprimer sur les changements que rencontre actuellement le secteur des fondations.
Dans leur contribution, Aline Freiburghaus et Sabrina Grassi relèvent ainsi que « les fondations sont toujours plus nombreuses à vouloir répondre aux besoins de la société de manière efficace et professionnelle, dans un esprit de partenariat et de confiance ».
L’évolution dans la manière et la volonté de fonctionner des fondations entraîne une révolution du domaine. Les développements et changements en cours touchent tant à la gestion du patrimoine, à travers les investissements durables, les investissements axés sur le but ou la « venture philanthropy », que le champ d’action, qui a tendance à se tourner vers l’international et à se consacrer à des enjeux actuels, comme le changement climatique, la migration ou le logement.
Ce changement systémique de la philanthropie suisse a permis de voir émerger de nouvelles formes de fondations. Ainsi, « outre le modèle de la fondation donatrice classique, d’autres formes, telles que les fondations abritantes, les fondations à capital consommable, les fondations opérationnelles ou les fondations actionnaires, tendent à se développer », expliquent Aline Freiburghaus et Sabrina Grassi.
En sus des développements inhérents au secteur des fondations suisses, l’arrivée de la pandémie Covid-19 a également accéléré la nécessité de flexibilité des fondations, qui ont dû s’adapter afin de pouvoir apporter une réponse rapide et efficace aux besoins émergents. L’élan de solidarité qui a résulté de la pandémie a ainsi rapproché fondations et organisations bénéficiaires : « dès le début du semi-confinement, plusieurs fondations ont garanti à leurs partenaires sur le terrain une certaine flexibilité dans l’utilisation des ressources qui leur avaient été allouées, afin de couvrir leurs besoins immédiats face à la Covid-19 et de leur permettre de reporter ou d’adapter leurs activités ».