Swissfoundations. Record de participation pour le 16e Symposium des fondations suisses hier à Genève, avec plus de 400 participants. Focus sur un atelier dédié à la NewGen.
Qu’est-ce qui distingue les philanthropes de la nouvelle génération (NewGen) ?
Premièrement, ils ne se définissent pas eux-mêmes comme des « philanthropes », préférant parler « d’engagement ». Expérience, impact, transparence, cohérence sont autant de termes associés à la NewGen, qui prend la relève de la philanthropie.
Hier à Genève, dans un atelier au programme du Symposium des fondations suisses, organisé chaque année par SwissFoundations, de nombreux représentants du secteur étaient réunis pour échanger leurs vues sur rapport de la NewGen dans la philanthropie. Un sujet qui a suscité un large engouement, à tel point qu’il n’a pas été possible d’accueillir toutes les personnes intéressées dans la salle. Probablement un signe révélateur que le monde de la philanthropie est en plein questionnement sur son renouvellement. Preuve aussi d’une manière différente d’aborder la philanthropie : la création de groupes comme le NewGen Council, réunissant des philanthropes internationaux, âgés de 25 à 35 ans. Ce dernier est notamment soutenu par la Swiss Philanthropy Foundation à Genève. Dans une logique constructive et non contradictoire avec l’esprit des générations précédentes, les discussions d’hier ont permis de dégager des tendances sur les attentes et les apports de la NewGen.
En introduction, le témoignage d’une représentante de la quatrième génération d’une fondation de famille créée dans les années 1950 a donné le ton. « Les fondations semblent être entrées dans une sorte de « crise de la quarantaine ». Mes prédécesseurs lançaient des programmes sans forcément avoir à l’esprit l’impact de leurs actions, l’idée étant d’être utile à son pays dans le cas de ma famille. Aujourd’hui, je souhaite davantage mûrir les projets, évaluer leur impact pour être le plus utile possible aux bénéficiaires ». Pour certains, l’aspect « project based » est caractéristique de la NewGen, qui ne souhaite plus forcément dédier sa vie ou plusieurs années à une cause, mais agir sur une problématique de manière ciblée et rapide. Un état d’esprit qui a l’avantage et l’inconvénient de questionner les processus installés. Comme le faisait remarquer une autre intervenante, « la NewGen nous demande de sortir de notre zone de confort ». Transparence des actions, mesure de l’impact et logique de collaborations étendues font aussi partie de l’équation. (MT)
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